Beurre de karité, 1ère cuvée d’ALAD Katibougou !

Mardi 2 février

Journée intense avec les dames de Katibougou !

Les amandons de karité ont été moulus hier et aujourd’hui nous allons effectuer l’extraction du beurre ! On chauffe de l’eau avec des feuilles de Niamassou (feuilles acides qui favoriseront l’opération d’émulsion).

La pâte obtenue après l’ajout d’eau chaude va être d’abord malaxée puis battue pour obtenir l’émulsion.

Des danses et des chants accompagnent, soutiennent et stimulent le battage intensif...C’est très physique !

Le bébé ne semble pas perturbé !

La consistance est devenue celle d’une émulsion « chantilly chocolatée » !

Après le barattage, les femmes ajoutent dans les bassines de l’eau chaude, puis une pierre chaude, ce qui favorise la séparation du beurre de l’eau.

Le beurre récupéré contient beaucoup d’impuretés. Il est remis à cuire dans un chaudron.

Les impuretés précipitent au fond du chaudron et l’huile surnage.

C’est la première extraction d’huile.

En matière de qualité, la couleur obtenue n’est pas blanche mais correspond à la couleur des fabrications de Siby. L’onctuosité ou granulométrie me paraît bonne. L’odeur est un peu forte, mais très naturelle et légèrement boisée.

Des 70 kilos de noix non décortiquées du départ, on passe à 50 kilos d’amandons, puis 40 kilos de pâte et enfin 10 kilos d’huile soit 140 pots qui ont été remplis le soir avant que l’huile se fige.

La journée a été riche et fructueuse. Djelika et moi-même, avons été enchantées par cette réalisation. J’ai partagé le repas avec les dames de Katibougou. Je regrette seulement que la barrière de la langue m’empêche d’entrer dans les conversations souvent animées !

En bonus : nez testeur de l’équipe Coup de Pouce qui se prénomme Geoffroy