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L’alphabétisation des femmes

mercredi 15 décembre 2010, par Catherine Fauré

Suite de l’action d’Ellen, bénévole àKatibougou pour plusieurs semaines.

L’idée

En venant à Alad, j’avais un but principal : apprendre aux femmes illettrées à lire et à écrire. J’ai pu entreprendre cette action auprès d’une dizaine de femmes. Yvan me demande alors de penser à une solution pour continuer les cours après mon départ. Cela n’est pas facile : comment continuer si personne ne me succède… L’idée que le groupe ne continuera pas me rend triste. Finalement je propose de continuer par correspondance avec l’aide d’une des femmes : Moussocoura. Elle sait parler et écrire en français, mais elle (comme moi d’ailleurs) n’est pas institutrice de formation. Le principal est que nous sommes animées par le même but !

L’importance

Comme Madame Nantenin Traoré , institutrice à Kalabambougou et présidente du groupement des femmes de Kabalabougou, le confirme pendant un déjeuner : « Il est très important d’apprendre aux femmes à écrire et à lire, parce que cela peut changer beaucoup de choses dans leur vie. » Elle parle du nombre des naissances, il est très important qu’il baisse, pas seulement pour le peuple malien, mais aussi pour les femmes elles-mêmes. Je me sens soutenue par Nantenin. Alors Lassine, Yvan, Moussocoura et moi-même envisageons l’avenir : les cours seront donnés pour combien de temps , combien de fois par semaine, avec quel but ?

Le but

Il est important de ne pas mettre la barre trop haut. Les femmes doivent apprendre les bases. Comme ça elle pourront lire ce qui est important pour elles et pour leurs enfants. Elles pourront aussi soutenir leurs filles dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Elles savent qu’elles peuvent continuer à apprendre le français. Quelques unes iront peut-être jusqu’à la bibliothèque d’ALAD...

La remplaçante et la voix

Suivre les cours n’est pas facile pour les femmes qui sont presque tous des épouses et des mères. Elles sont occupées par la vie familiale, elles accouchent, soignent les malades dans la famille, s’occupent des enfants, et en plus, la plupart travaillent aussi aux champs, au marché etc. C’est pour cela qu’on décide que Moussocoura ne donnera les cours que 2 fois par semaine. Je vais envoyer des exercices par mail à Lassine. Moussocoura sera ma remplaçante, mais surtout ma voix. Sans elle qui parle le français les cours ne peuvent pas continuer. C’est pour cela qu’elle sera payée.

Le programme

Le but pour la fin de l’année scolaire est que les femmes puissent m’écrire une toute petite lettre en bambara. Comme ça je continue aussi d’ apprendre leur langue. Jusqu’à la fin de juin j’espère recevoir tous les mois des petits mots, des petites phrases. J’envisage de suivre les résultats des cours en parlant par internet (Skype) avec Moussocoura toutes les 2 semaines et peut être avec les femmes en groupe une fois par mois. Cela pourra les stimuler de savoir qu’on va se parler. Au bout de 2 mois on évaluera si cette méthode est vraiment possible, et si je ne suis pas trop optimiste !

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